Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Chevalier gris

Chevalier gris
Publicité
Chevalier gris
Archives
11 mai 2008

Update

Ce post date d'il y a un mois exactement, et comme le savez tous, certaines choses se sont "concrétisées" depuis.

La phase de doutes est terminée et celle de la joie l'a remplacée... Ma vie est belle, elle s'améliore de jour en jour.

____________________________________________________________________________________________

Amis, connaissances, inconnus, voici la preuve que ce blog existe encore un peu.

Actuellement ravagé par une crise de doute (évaluée à 2.5/10 sur l'échelle de la prise de tête), je décide généreusement de partager un peu de mon foutoir cérébral avec vous.

Rappelons une partie des faits récents :

1/ j'ai travaillé plus que de raison ces derniers mois, les conséquences :

- plein de sous,

- plein de rencontres : entres les membres de mon équipe et le reste du personnel de la clinique sur laquelle j'ai jeté mon dévolu et les patients qui vont et viennent (rappelons que j'en ai 40 à ma charge, certains restent trois jours, d'autres 3 mois ou plus) j'ai saturé tous mes compteurs de vie sociale, ce qui explique ma disparition de vos radars pendant un moment.
    Rien de tel que de se confronter à des patients psy de façon quotidienne pour réaliser que quiconque pourrait se retrouver à leur place du jour au lendemain, moi y compris, et que personne n'est à l'abri d'un crash. Du coup viennent nombre de remises en questions, car je ne sais pas rationaliser tout ça en me disant "bah,  ils sont fous quoi" comme certains de mes collègues. 
   S'adapter à une équipe de soin, surtout dans un établissement en pleine restructuration, c'est un peu comme monter dans un train en marche, d'abord on coure  et on s'accroche  en espérant  ne pas trainer derrière,  et quand enfin on a le sentiment d'être à bord, on se rend compte que le wagon est plein et qu'il va falloir se faire une place. Une fois qu'on a poussé sa valise dans un coin et qu'on s'est calé près de la fenêtre, on peut soit s'intéresser  aux autres passagers, soit les ignorer et regarder le paysage défiler. Pas clair? tant pis, je me comprend.

    Il y a encore beaucoup de choses à dire sur ce lieu et ce qui s'y passe pour moi, mais je garde ça pour plus tard, comme ça vous n'aurez pas à attendre 3 mois avant de pouvoir me lire à nouveau.

- Moins de temps pour aller en cours, et au vu de l'avancée de mes révisions (et de ce que j'arrive à comprendre des cours que l'on m'a gentiment prêté), je dirai que ce semestre s'annonce mal. Donc, expérience concluante : cumuler un temps plein (et même un peu plus) et des études, c'est pas pour moi. Espérons juste que je ne me tape pas un an d'expé et de psy sociale en plus...

- des loisirs qui, jusqu'à 2 semaines en arrières, se sont réduits à mon ordinateur et... c'est à peu près tout.

Un fois accepté le fait que je ne peux m'investir à la fois dans mon boulot, mes études, ma vie sociale, ma famille et mes loisirs autant que je le voudrai, j'ai levé le pied au boulot..., pour me plonger dans mes révisions... Mais bon, c'est moins prenant, ce qui explique ma réapparition récente dans certains salons.

Dans quelques semaines, je vais pouvoir y aller plus cool et privilégier des  aspects  plus variés de ma  vie.

2/ Comme un écho à mes réflexions de janvier dernier, j'ai récemment retrouvé cet état de doute, où la paix me fuit et où toutes les solutions semblent si proches et pourtant hors de portée.
Le doute, initié par une patiente et ce qu'elle m'a renvoyé, amplifié par mes relations avec certains médecins, m'a finalement violemment projeté vers les limites de ce que je peux contrôler, avec le sentiment qu'il me fallait lâcher prise ou percuter un poteau (accroché au train, vous me suivez?).
Enfin, un beau bordel quoi, qui me poussa à affronter (et vaincre) ma fierté, et reprendre rendez vous chez ma psy, pour une "remédiation professionnelle" (pas de moqueries au fond, j'ai le droit de ménager ma fierté, elle a subit beaucoup de choses ces derniers temps).

C'est fou ce qu'on accumule comme informations importantes à évoquer en 3 mois sans vie sociale, du coup, j'ai repris rendez vous.

3/ Enfin, la cause des turbulences que vous traversez actuellement, mesdames et messieurs (oui, des turbulences ferroviaires, si vous voulez, mais là de toute façon ça n'a plus rien à voir avec le boulot), c'est la suite de cet écho.

Souvenez vous, je me ventait d'avoir fait cuire mon cœur d'artichaut et de m'en être régalé avec un peu de vinaigrette.
En fait, c'est à moitié vrai. Je n'ai réalisé qu'il s'était passé quelque chose qu'une fois la soirée passée, et uniquement à cause d'une discussion passionnante (de mon point de vue en tout cas, vive mon égo) à laquelle j'ai repensé.  Et puis ça aurait pu s'arrêter là. Mais j'ai eu l'envie de recommencer la discussion... Et soudain le manque, mon vieil ennemi, est réapparu. En fait il est juste accroché à une abstraction, lié à l'histoire d'un petit enfant abandonné, qui veux combler un vide. Que je croyais avoir comblé, un manque que je croyais avoir apaisé. Mais non, il est toujours là, qui guette et qui me pourrit mes révisions avec ses "et si" incessants.

    Autant pour ma fierté, elle en prend encore un coup. Bon, comme à chaque fois le délai se réduit, ici la zone de turbulences aura duré deux jours à tout casser, mais encore une fois je me confronte au problème du changement et de la permanence de celui-ci (mouarf, elle est pas mal celle là). En plus clair, j'ai beau franchir des étapes, il suffit que des facteurs extérieurs comme la fatigue s'en mêlent, et je perds une partie de ce que j'ai acquis. Quand on sait ce que ça m'a coûté pour en arriver là, on peut comprendre que j'ai les boules.

Tout ça pour dire quoi? que j'ai beaucoup de choses à dire, et que mon blog ne suffira sans doutes pas à le faire. Que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre et que je m'en rend de plus en plus compte. que demain est un autre jour.

Publicité
Publicité
9 février 2008

Over the rainbow

Des arbres, de l'eau, des couleurs, et le ciel.

Somewhere_Over_The_Rainbow

21 janvier 2008

Do not Disturb, disturbance in progress...

  Synthése, mise en mots, de mes pensées/états d'âmes du moment :

   Mes dernières aventures affectives ont changé beaucoup de choses, et les derniers développements en ont été éclaircis par une dernière (?) visite chez ma psy.

  J'en retiens quelques détails importants :
Mes années de coeur d'artichaud touchent à leur fin, mon interprétation et mon analyse continuelle des événements qui m'entoure prend un côté moins omniprésent, j'ai désormais la possibilité de lâcher prise.
Je peux maintenant entamer une relation sociale avec une femme sans avoir en tête les possibles dénouements de séduction, et je ne suis plus déçu par l'innacessibilité d'une personne, ni rendu plus amoureux encore.
  J'ai apprivoisé ma solitude, et j'en fait aujourd'hui un choix, pour une durée indeterminée. Que mon couple soit tel que je le souhaite ou qu'il ne soit pas, les déceptions sont trop amères.

   Je n'ai plus le désir d'une relation immédiate, digne d'un couple de 3 ans, je n'ai plus le désir d'une complicité, d'une fusion dès la rencontre.

  J'ai compris récemment que ma route, ma difficulté du moment, se situe ailleurs, dans le deuil du père que j'ai, et surtout dans celui que je n'aurai jamais. Un père rassurant, présent, affectueux et valorisant. Je vais devoir faire avec ce que j'ai, un vague souvenir d'une bonne époque, et moi.
  Moi qui vais devoir apprendre à me sécuriser seul, à m'encourager pour mes succés, ou dans mes moments de doute, à me pardonner mes faiblesses et être fier de ce que j'accompli, sans attendre d'un autre idéalisé qu'il le fasse pour moi.

Je suis seul, c'est une force, c'est extrêmement angoissant, et c'est triste à en pleurer.

Mais j'ai le droit d'être faible, je suis fier d'avoir le courage d'affronter mes peurs, et ces derniers temps j'ai pu battre mes angoisses à plate couture.

Il me reste une dernière révolte à mener, une dernière colère qui remonte parfois sous une forme détournée, et qui revient à une époque de ma petite enfance où mes parents faisaient n'importe quoi, où balloté d'un bout à l'autre tant physiquement qu'émotionnellement je subissait en silence, coupable sans doute de ce qui m'arrivait alors, comme tous les enfants qui sont le centre de leur univers, et donc responsables de ce qui s'y passe (du moins en ont-ils l'impression).

Malheureusement, l'énergie que me coûtent ces deux travaux simultanés manque au reste de ma vie. Mes désirs me sont innacessibles, mon énergie est centrée sur le quotidien, mes projets me semblent vides de sens, et je remet tout en question, cherchant à fuir ma réalité si crue par tous les moyens... sauf les jeux vidéos, par une étrange ironie.

Je suis toujours gris, comme le gris béton d'un chantier en construction, dont on ne sais s'il débouchera sur une résidence agréable ou un autre parking glauque et sombre.

Je sais qui je veux être, et j'ai encore tant de chemin à parcourir que j'arrive à peine à le discerner, même si le chemin déjà parcouru me donne de l'espoir.

Pourvu qu'au moins il y ait des arbres, et que la beauté m'accompagne.




 
9 décembre 2007

Gris

Ce soir j'ai  l'esprit gris, gris d'acier et de béton.
Ce soir j'ai l'esprit sombre, une forte envie de pénombre.
Ce soir, j'ai la machoire crispée, des tempes au menton.
Ce soir, j'ai envie de cogner, ne serait ce que mon ombre.

Je ne pensais pas que ce serait ce soir, je ne pensais pas que ça me ferait ça.
Dans ma tête, depuis un moment déjà, je faisait le tour de la question.
J'ai encore fais mal, consciemment, avec préméditation.

Je n'arriverai pas à mettre assez de distance pour finir ces vers, j'ai mal d'avoir fait mal, j'ai mal d'avoir mal compris, moi, elle, de devoir encore une fois recommencer, autrement, aux dépends de quelqu'un de bien qui n'a pas mérité ça.

Je n'imaginais pas que ça me mettrai dans un état pareil, on ne s'habitue pas, apparemment, ou alors c'est juste moi.

Aujourd'hui n'étais pas un bon jour pour ça, j'avais d'autres choses en tête, tout aussi importantes, qui restent elles aussi en suspend.

Ce soir, après ma thérapie addictive habituelle, j'ai compris que je préférerai que ça sorte, à cause de mes machoires crispées, vestiges d'un autre temps. Alors je suis sorti, pour aller voir la seule personne de confiance que je savais ne pas déranger à une heure pareille. Mais la vie s'est mise en travers de mon chemin, la communication n'était pas possible ce soir.
Alors c'est ici que ça sort, quelles qu'en soit les conséquences. Mais ce n'est qu'un piètre erzatz, car je ne sais pas ce que je veux dire vraiment, et que ce texte n'a pas les oreilles dont j'ai besoin. Je le sais, demain je les aurai, car il me suffira d'un coup de fil, ou d'une paire d'yeux sur cette page, pour qu'un thé s'offre à moi, qu'une paire d'oreilles me soient prétées le temps d'une échange. Mais en attendant je ne peux quitter cette page, ce texte à rallonge qui ne voudra bientôt plus rien dire.

Je suis triste, fatigué, stressé, en colère... Car j'ai pris une décision, et agit en fonction, avant que les choses ne dégénérent, pour retrouver un état d'avant, où j'étais si bien. Cette étape là était nécessaire, mais ô combien dure à vivre.

Je me le suis déjà promis par le passé, cette fois, peut être, je pourrais m'y tenir car vous êtes témoins : La prochaine fois je veux prendre mon temps, la prochaine fois je veux être sûr de moi, la prochaine fois je ne veux pas faire mal.

S'il y a une prochaine fois, car après tout, la solitude et moi on s'entend bien, et je crois que c'est une idylle qui pourrait bien durer quelques années de plus.


Je sais que ce texte va susciter des réactions, mais s'il vous plait, si vous avez besoin de m'en faire part, faites le à l'oral, pour une raison que j'aurai du mal à définir, je n'ai pas envie de lire de messages à la suite de celui-ci.
Merci d'avance.

1 novembre 2007

Le chêne, le roseau, et moi

  Je sais que  je n'ai pas donné de nouvelles depuis longtemps, en voici quelques unes, avec mes pensées du moment.

Je me souviens de cette scéance avec ma psy pendant laquelle nous évoquions un incident au cours duquel j'avais tenu tête à un dentiste pompeux (président de l'union française pour la santé bucco-dentaire, et fier de l'être) qui pourrissait la vie d'étudiant(e)s dentistes pendant un téléthon. Bien que je n'ai pas été remercié par ceux que j'avais soutenus (je pense que malgré leurs plaintes ils n'étaient pas prêts à entamer un conflit ouvert avec cet homme), j'avais accompli là quelque chose qui m'avait apporté de l'estime de moi, en relation avec mon rapport à l'autorité (à l'époque j'avais BEAUCOUP de mal avec mon père).

Ma psy, évoquant l'image du chêne et du roseau, me faisait remarquer que j'aurais sans doutes mieux vécu la chose en laissant couler, en laissant dire. De manière générale, j'étais assez d'accord avec elle, en effet je ne cherche jamais le conflit, et je ne m'y résoud que si mes limites menacent d'être franchies. Atteint du syndrôme du chevalier, je ne peux pas non plus m'empêcher de prèter main forte à ceux ou celles dont j'ai le sentiment qu'ils ne sont pas capables de gérer la menace qu'ils affrontent en ma présence.

Dans l'ensemble je suis pour que chacun s'autonomise et affronte ses propres conflits. Mais pas cette fois là. Et cela à causé un grand débat dans le petit cabinet douillet de ma psy, car je lui soutenait mordicus qu'il était parfois nécessaire de faire le chêne, de ne pas plier à chaque vent. Je continue à le penser.
  Si je n'avais pas tenu tête à cet homme, si je n'avais pas eu l'occasion de me confronter à l'agression physique gratuite une nuit à Bordeaux (pas vraiment par choix, certes), je ne saurais pas aujourd'hui qui je suis. Avec toute la charge d'angoisse que cela induit. Pour pouvoir faire le roseau sans se sentir couvert de boue, en quelque sorte, il faut s'être prouvé que l'on pouvait aussi être chêne. Je ne l'ai pas fait souvent, mais les quelques fois où j'ai eu à le faire sont gravées en moi, et sont une grande source de force dans les moments de doute, elles sont une preuve de courage, de force, quand je me sens lâche et faible. Ne serait-ce que pour ça, je suis hereux de savoir être un chêne parfois.

Si ces pensées me sont venues ce matin sous la douche, c'est parce qu'aujoud'hui je me confronte à autre chose, une chose à laquelle je me prépare depuis de nombreuses années, grâce à mes observations, grâce à ceux et celles qui m'entourent, grâce aux discussions que j'ai eu avec certains et certaines.
Il s'agit de la vie de couple, telle que j'ai envie de la vivre, avec ce que cela comporte de communication, d'attention à l'autre et à soi, de compromis et de mises au point.
  Dans le même temps, j'affronte la charge émotionnelle qui l'accompagne, ainsi que mes désirs et pulsions inconscientes (et croyez, c'est loin d'être le plus facile).

Quelque soit l'issue de ce que je vis en ce moment (et je l'espère très heureuse !!!), je suis heureux de découvrir une partie de moi qui se trouve à la hauteur de mes espérances, malgré le fait que je n'ai pas vraiment eu l'occasion de l'ouvrir au monde jusqu'à maintenant.

  Je dois pour cela remercier ceux qui m'ont servis de modèles, d'alliés dans cet apprentissage long et difficile, et leur donner à nouveau l'assurance de tout mon amour.

                                                                                                              MERCI


Publicité
Publicité
12 octobre 2007

La lettre d'@rrêt sur images, n° 3

Vous avez certainement vu à la télévision le visage du petit Ivan, gravement blessé cet été à Amiens en sautant d'une fenêtre, alors qu'il tentait avec son père, en situation irrégulière, d'échapper à la police.

Mais trois autres sans-papiers se sont aussi défenestrés ces dernières semaines, à Paris, à Lyon et dans l'Isère, dans l'indifférence générale.

Si vous voulez savoir comment le système médiatique peut rester aveugle à ces drames, et pourquoi certaines défenestrations sont plus télégéniques que d'autres, cliquez ici.

De même, les JT vous ont tenu en haleine avec le feuilleton des « tests ADN » pour les candidats au regroupement familial.

Mais le même projet de loi Hortefeux comporte bien d'autres dispositions très importantes, comme l'autorisation, pour la première fois en France, de statistiques sur les origines ethniques, ou l'interdiction des centres d'hébergement d'urgence aux sans-papiers, sur lesquels les JT ont aussi fait silence. Pour tout savoir sur le projet Hortefeux, et surtout ce que les JT ne vous disent pas, cliquez ici.


Si je poste ici cette newsletter de l'émission arrêt sur image dont, n'ayant pas la télé, je ne sais plus si elle passe toujours  ou pas, c'est pour transmettre ces informations qui me semblent importantes, si vous n'y êtes pas encore inscrit et que cela vous interresse, il doit être possible de s'inscrire sur leur site.

5 octobre 2007

Narcissisme en images

Voici un site qui présente des photos de notre dernier GN, celui où je me suis fait arracher le coeur (littéralement hein, c'est pas une figure de style pour dire que je suis tombé amoureux, d'ailleurs, je sais même pas à quoi elle ressemble cette Shodazi).

Prenez le temps de regarder la photo d'olivier p., page huit, en haut à droite (à peu près), car franchement, clairement, je trouve que j'ai trop la classe dessus... d'accord, j'arrête le narcissisme à outrance, mais quand même.

à bientot pour les photos du Matka.

30 septembre 2007

Mise à jour

  Bonjour à vous, lecteurs laissés pour compte, en demande de nouvelles fraîches.

Ayant constaté que de nouvelles personnes passaient par ici et ne voyait que mon dernier message, et aussi que vous êtes nombreux à n'avoir de nouvelles de moi que par la biais de mon blog, je me suis dit qu'il était temps que je vous dise où j'en suis.

Mon père se porte comme un charme : après quelques semaines sous forte médication (somatique et sédative), son coeur s'est décidé à refonctionner, et sa tête... à moins déconner. Aujourd'hui il vit à la maison de retraite de son hôpital, aussi satisfait que j'ai pu le voir jusqu'à présent. Bien sûr la version des faits qu'il m'a raconté comme étant sa vérité sur les derniers événements est loin de la vérité du reste du monde, mais j'ai fini par accepter le fait qu'il ne servait à rien de la contredire ni d'essayer de lui faire entendre raison. Vieux conteur, il s'est mis à croire plus en ses histoires qu'en la réalité, et je ne peux l'en blâmer, connaissant la réalité qu'il s'est créé.

J'ai cessé de travaillé dans mon exil lozérien. J'en garde de souvenirs, de l'expérience, des amis et des contacts, et un gros paquet de sous ^^
Demain, je reprend la fac, non sans une certaine angoisse, je dois l'avouer. A vrai dire, les cours ont commencé il y a 2 semaines, mais je l'ai appris il y a deux jours, voilà qui commence bien.

Voilà, pour les reste, ceux qui veulent en savoir plus savent me contacter, donc je vous tire ma révérence pour le moment.

Mes hommages.

25 juillet 2007

Coups... de fils

Le 22/07/07, vers 12h30, mon portable sonne, je suis au volant, pas le temps de répondre. A nouveau, vers 13h. Lors d'un arrêt, je prend le temps d'écouter mes messages.
premier message : "Mon fils, je ne suis pas bien, mais ici ils ne veulent pas m'envoyer à l'hôpital, aide moi s'il te plait".

deuxième message : "Monsieur B., ici la maison de retraite de L., votre père a été hospitalisé ce matin, il semble qu'il a lui même appelé le samu alors que notre médecin ne pensait pas qu'une hospitalisation soit nécessaire, il a manipulé pas mal de monde."

Le 24/07/07, vers 23h30, en pleine partie de jeux videos avec trois collègues, et deux étudiantes infirmières, l'ambiance est bonne, nous rions, mon portable sonne alors que c'est à mon équipe de jouer. Le sourire aux lèvres, je répond.
Mon sourire s'éfface :
"Monsieur B., ici l'hôpital de L., votre père a eu un problème grave. Il y a quelques minutes, il a agressé son voisin de chambre, qui a été transféré à l'hôpital de Montpellier avec un grave traumatisme à l'oeil. Votre père a lui aussi été transféré à Montpellier, il est muté en psychiatrie en hospitalisation d'office."


  Il m'a été difficile de trouver le sommeil la nuit dernière, à force de tourner tout ça dans ma tête.
  Lutter contre un sentiment de culpabilité, à l'idée que je suis en partie responsable de ce qui est arrivé à ce pauvre homme, si j'avais accordé un peu plus de temps à mon père, peut-être celà ne serait-il pas arrivé.
  Faire taire mon côté pervers, qui se demande comment utiliser ce qui est arrivé à mon avantage, en m'attirant la sympathie des autres par exemple, la seule façon que j'ai trouvé de dire ce que j'ai à dire tout en évitant celà est d'être honnête sur ce point.
  Imaginer mon père en unité de soins psychiatriques de crise, lui qui a toujours été terrorisé par la folie, qui ne comprenais pas comment je pouvais faire ce métier.
  Me dire que l'on ne fait pas psy pour rien, que dans mon cas c'était peut-être autant pour me protéger de la folie de mon père que de la mienne.
  M'imaginer la suite... Mon père n'aura sans doutes plus jamais sa place dans une institution de soins normale, ni dans une famille d'accueil. Gérontopsy ou psychiatrie sont des domaines bien plus probables. Mais mon pronostic principal est bien moins positif. Mon père est en perdition depuis des mois, connaissant sa personnalité, je pense qu'il va bientôt tenter de se suicider, et je pense qu'il saura y arriver.
  Ce que j'ai enduré ces derniers temps, ce que lui a subi comme angoisses et difficultés, l'isolement dans lequel il s'est enfermé, me font dire que la mort serait pour lui une solution plus facile que l'enfer qu'il a su créer autour de lui.

Bien sûr, c'est lié au fait que pour moi la mort n'est rien que l'oubli est l'absence de souffrances, et que seuls ceux qui restent souffre du trépas de ceux qui partent.

Pleurerai-je la mort de mon père? Il y a des années que je me pose cette question, je n'ai toujours pas la réponse.

18 juillet 2007

Moulu m'a laché

  Arrivée matinale après une nuit blanche au boulot, de très bonne humeur, je trouve dans mon courrier une lettre de la fac... Première feuille : réponse favorable à votre demande... Super, je vais pouvoir entrer en psycho, en 3... ah, non, tiens, sur la deuxième feuille, ils disent deuxième année. moins 5 UE déjà validées... ça veut dire quoi ça? Une année de fac à 5 heures par semaine? max 10? bref, une année presque inutile, pendant laquelle je vais bosser la plupart du temps pour meubler, sinon bonjour l'ennui.
Toujours au top, à Paul Va à ce que je vois. Enfin, faut pas désespérer, au moins je recommence pas au début.
Quelqu'un à des bons bouquins à me préter?

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 7 > >>
Publicité