Update
Ce post date d'il y a un mois exactement, et comme le savez tous, certaines choses se sont "concrétisées" depuis.
La phase de doutes est terminée et celle de la joie l'a remplacée... Ma vie est belle, elle s'améliore de jour en jour.
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Amis, connaissances, inconnus, voici la preuve que ce blog existe encore un peu.
Actuellement ravagé par une crise de doute (évaluée à 2.5/10 sur l'échelle de la prise de tête), je décide généreusement de partager un peu de mon foutoir cérébral avec vous.
Rappelons une partie des faits récents :
1/ j'ai travaillé plus que de raison ces derniers mois, les conséquences :
- plein de sous,
- plein de rencontres : entres les membres de mon équipe et le reste du personnel de la clinique sur laquelle j'ai jeté mon dévolu et les patients qui vont et viennent (rappelons que j'en ai 40 à ma charge, certains restent trois jours, d'autres 3 mois ou plus) j'ai saturé tous mes compteurs de vie sociale, ce qui explique ma disparition de vos radars pendant un moment.
Rien de tel que de se confronter à des patients psy de façon quotidienne pour réaliser que quiconque pourrait se retrouver à leur place du jour au lendemain, moi y compris, et que personne n'est à l'abri d'un crash. Du coup viennent nombre de remises en questions, car je ne sais pas rationaliser tout ça en me disant "bah, ils sont fous quoi" comme certains de mes collègues.
S'adapter à une équipe de soin, surtout dans un établissement en pleine restructuration, c'est un peu comme monter dans un train en marche, d'abord on coure et on s'accroche en espérant ne pas trainer derrière, et quand enfin on a le sentiment d'être à bord, on se rend compte que le wagon est plein et qu'il va falloir se faire une place. Une fois qu'on a poussé sa valise dans un coin et qu'on s'est calé près de la fenêtre, on peut soit s'intéresser aux autres passagers, soit les ignorer et regarder le paysage défiler. Pas clair? tant pis, je me comprend.
Il y a encore beaucoup de choses à dire sur ce lieu et ce qui s'y passe pour moi, mais je garde ça pour plus tard, comme ça vous n'aurez pas à attendre 3 mois avant de pouvoir me lire à nouveau.
- Moins de temps pour aller en cours, et au vu de l'avancée de mes révisions (et de ce que j'arrive à comprendre des cours que l'on m'a gentiment prêté), je dirai que ce semestre s'annonce mal. Donc, expérience concluante : cumuler un temps plein (et même un peu plus) et des études, c'est pas pour moi. Espérons juste que je ne me tape pas un an d'expé et de psy sociale en plus...
- des loisirs qui, jusqu'à 2 semaines en arrières, se sont réduits à mon ordinateur et... c'est à peu près tout.
Un fois accepté le fait que je ne peux m'investir à la fois dans mon boulot, mes études, ma vie sociale, ma famille et mes loisirs autant que je le voudrai, j'ai levé le pied au boulot..., pour me plonger dans mes révisions... Mais bon, c'est moins prenant, ce qui explique ma réapparition récente dans certains salons.
Dans quelques semaines, je vais pouvoir y aller plus cool et privilégier des aspects plus variés de ma vie.
2/ Comme un écho à mes réflexions de janvier dernier, j'ai récemment retrouvé cet état de doute, où la paix me fuit et où toutes les solutions semblent si proches et pourtant hors de portée.
Le doute, initié par une patiente et ce qu'elle m'a renvoyé, amplifié par mes relations avec certains médecins, m'a finalement violemment projeté vers les limites de ce que je peux contrôler, avec le sentiment qu'il me fallait lâcher prise ou percuter un poteau (accroché au train, vous me suivez?).
Enfin, un beau bordel quoi, qui me poussa à affronter (et vaincre) ma fierté, et reprendre rendez vous chez ma psy, pour une "remédiation professionnelle" (pas de moqueries au fond, j'ai le droit de ménager ma fierté, elle a subit beaucoup de choses ces derniers temps).
C'est fou ce qu'on accumule comme informations importantes à évoquer en 3 mois sans vie sociale, du coup, j'ai repris rendez vous.
3/ Enfin, la cause des turbulences que vous traversez actuellement, mesdames et messieurs (oui, des turbulences ferroviaires, si vous voulez, mais là de toute façon ça n'a plus rien à voir avec le boulot), c'est la suite de cet écho.
Souvenez vous, je me ventait d'avoir fait cuire mon cœur d'artichaut et de m'en être régalé avec un peu de vinaigrette.
En fait, c'est à moitié vrai. Je n'ai réalisé qu'il s'était passé quelque chose qu'une fois la soirée passée, et uniquement à cause d'une discussion passionnante (de mon point de vue en tout cas, vive mon égo) à laquelle j'ai repensé. Et puis ça aurait pu s'arrêter là. Mais j'ai eu l'envie de recommencer la discussion... Et soudain le manque, mon vieil ennemi, est réapparu. En fait il est juste accroché à une abstraction, lié à l'histoire d'un petit enfant abandonné, qui veux combler un vide. Que je croyais avoir comblé, un manque que je croyais avoir apaisé. Mais non, il est toujours là, qui guette et qui me pourrit mes révisions avec ses "et si" incessants.
Autant pour ma fierté, elle en prend encore un coup. Bon, comme à chaque fois le délai se réduit, ici la zone de turbulences aura duré deux jours à tout casser, mais encore une fois je me confronte au problème du changement et de la permanence de celui-ci (mouarf, elle est pas mal celle là). En plus clair, j'ai beau franchir des étapes, il suffit que des facteurs extérieurs comme la fatigue s'en mêlent, et je perds une partie de ce que j'ai acquis. Quand on sait ce que ça m'a coûté pour en arriver là, on peut comprendre que j'ai les boules.
Tout ça pour dire quoi? que j'ai beaucoup de choses à dire, et que mon blog ne suffira sans doutes pas à le faire. Que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre et que je m'en rend de plus en plus compte. que demain est un autre jour.