Le Karma et la chlorophylle...

     Mon arbre est mort.
     La mère de mon fils me l'avait offert pour noël; offrir un arbre, ça lui paraissait sympa. Moi j'avais encore en tête la vision du bonzaï par Franquin (relisez les Idées Noires), et j'avoue que je ne lui avait pas fait un accueil extraordinaire. Mais bon, une vie c'est une vie, j'ai eu celle-là à ma charge, j'ai essayé de m'en occuper.
    Mais c'est difficile à contenter ces bêtes là... Pas trop d'eau, suffisamment quand même...
    J'avais une vague notion de taille au printemps, d'engrais... Donc je lui ai taillé la touffe, alors qu'il était en pleine forme.  Il a du sentir celà comme un forme d'agression. Il a commencé à dépérir, et à mourir, branche par branche, séchant lentement jusqu'au pied, qui est mort ces jour-ci. Je le savais, que ça allait mal finir, je peux pas m'occuper d'un truc aussi douillet, moi. Je lui avait d'ailleurs réservé une place au Paradi des Bonzaïs, chez le père de Dame Blanche, pensant que si jamais je le voyait faiblir j'aurais le temps de l'envoyer faire une cure là-bas. Et finalement c'est arrivé trop vite. Pas eu le temps de m'organiser.
    Mais comme la vie est un cycle, je vous annonce également la résurrection d'un autre plante, solide comme un roc celle là. Après passé la moitié de l'hiver dehors, et n'avoir plus eu l'aspect que d'un moignon noir sortant de terre, elle avait été mise à l'abris (ou plutôt le pot qui la contenait, la plante ayant été déclarée morte cliniquement) dans un placard obscur et froid pendant plusieurs mois. Et là par un coup de chance inoui, elle fût sortie de sa sombre prison par un peintre en bâtiment qui passait par là. Découvrant qu'une espéce de pseudopode blanchâtre sortait du pot, je m'interroge, ajoute un peu d'eau dedans (je rappelle qu'elle avait passé plus de six mois sans une goutte), et en quelques semaines (en parallèle de l'agonie du bonzaï) est apparu une magnifique plante au poil brillant qui pousse presque à vue d'oeil...
   Ajoutez à celà des rencontres toutes plus incroyables et innatendues les unes que les autres (amis d'enfances, colocataires, comèdiens...) et vous comprendrez que je commence à me poser des questions sur le destin, la réincarnation, tout ça. D'ailleurs on vient de me donner un bouquin sur le dalaï lama, ça me donnera peut-être des idées.

Comments

[Chevalier gris]

Ceci est une invitation officielle à venir du thé et à me battre au go quand bon te semblera, il te suffit de passer et de sonner (et d'espérer que je suis chez moi). Seul bémol : pas avant le 3/07, mémoire en cours de rédaction oblige. A bientot chère amie,
Le chevalier.

[Elodie/ Atlante]

Je me souviens de ce Bonzaï lorsque tu m'as invité à boire le thé chez toi avant d'entamer une partie de GO fort agressive et passionnante (à refaire ^^). J'ai aussi vu cette plante que tu croyais morte et qui avait repris vie si rapidement. En espèrant que cette dernière ait une nouvelle vie plus heureuse que la précédente et que ton Bonzai mort renaisse aussi miraculeusement (qui sait, la vie est pleine de surprises et un bonzai est un arbre fort étonnant alors...).
En tout cas il y en a qui disent que chaque rencontre a été prévue, que rien n'est dû au hazard... moi je n'en sait rien mais en tout cas, j'ai apprécié cette après midi post prépa GN découverte !!
Merci à toi !

[Bisounourse]

Les plantes à mon boulot font montre d'assez de vivacité, réservant des surprises... tel Spathiphyllum, qui est quasi crevé durant les congés de Noël, de trop de chaleur (ah, le chauffage central municipal!) et qui fleurit en ce moment. C'est beau, les plantes, et je n'y comprends rien, mais c'est plein de surprises...

[Mystie]

Comme je viens de te le dire à l'instant : paix à l'ame de ton bonzaï qui a du penser que sous une autre forme moins exigenate, il te serait plus facil de t'ocuper de lui.
Ceci dit rappel moi de ne pas te confier quoique ce soit de végétal... je suis bien assez grande pour les faire dépérir moi-même :)
Bises

[Alambrine]

Les plantes vivent. Parfois elles en meurent de trop vivre. C'est pour cela qu'on les aiment.
Pour le petit bout de vie qu'elles partagent avec nous.

Ta lutine.